Le Schipperke
Historique du Schipperkes
Ses origines
Le Schipperke est certainement de race très ancienne, ses origines remonteraient à la fin du 17ème siècle où on le situe dans les régions d’Anvers, Louvain et Bruxelles.
C’est en 1690, que la première exposition canine fut organisée par les cordonniers dela Gilde Saint-Crispin, sur la grand-Place de Bruxelles.
Sans doute ses ancêtres n’ont-ils pas toujours eu, dans les détails, exactement son aspect actuel.
C’est en mars 1888 qu’un groupe d’amateurs Belges se réunit pour protéger la race de l’exportation massive de ses meilleurs sujets vers l’Angleterre.
Ils constituent alors le premier Club de race reconnu officiellement par la Société Royale Saint-Hubert. Ils définissent le Standard du Schipperke en choisissant le modèle que nous connaissons actuellement de préférence à d’autres qui coexistaient alors.
Le schipperke est le format réduit d’un pur Lupoïde, type de chien réputé comme appartenant à la souche la plus ancienne de l’espèce canine.
Or l’aspect général d’un lupoïde à l ’état pur ne peut que rester (a peu près) immuable. Pour certaines races il devient bien difficile, sinon impossible, de reconnaître de quelles catégories elles peuvent être issues. Tandis que pour le Schipperke aucun doute n’est possible : il est, parmi les chiens de petite taille, le plus pur représentant des lupoïdes.
De ce fait il est dépourvu des caractéristiques de fantaisie que l’homme a volontairement fixées dans bien des races. Il n’est pas une variété « fabriquée »
Sa petitesse qui fut obtenue par sélection, est le seul point qui témoigne d’une véritable évolution. Il est incontestable que cette évolution de son format n’a eu que très peu d’influence sur son type et sur ses proportions. Les bons sujets de 6-7 kg sont des réductions à peu prés exactes de ce que seraient des chiens de même race dont le poids serait très supérieur.
Le Schipperke est donc la r éduction d’un chien qui était du même type que lui, mais bien plus grand. Ce chien aurait été le Leuvénaar, ou chien de Louvain. (théorie de Ch.Huge)
Le Leuvénaar était un « chien-loup » généralement de taille moyenne. Les plus grands d’entre eux étaient utilisés à la garde des troupeaux. Ils auraient donnés naissance à des chiens de bergers qui seraient parmi les plus nombreux ancêtres des Bergers Belges actuels. Les plus petits auraient été choisis pour faire des ratiers dans les écuries et des gardiens dans les habitations. Ce seraient les ancêtres de nos schipperkes.
Le compétent avis de M.F.E Verbanck sur l’origine du nom de Schipperke confirmerait d’ailleurs la vraisemblance de cette hypothèse. Selon lui, ce nom ( qui avait été officialisé en 1888) serait une déformation du mot « Schiepperke », qui signifiait « petit berger » en un ancien dialecte de la région de Louvain.
Les avis de deux, parmi les plus compétents cynologues belges tendent donc à une même conclusion : le schipperke serait, en réduction, le descendant d’une souche ancienne dont serait issus aussi les Bergers Belges.
Belge le Schipperke l’est indubitablement et si l’origine même de son nom fait l’objet d’une querelle dont nous avons la spécialité, sa devise est restée aussi belle et aussi véridique qu’elle était au moment de la fondation de son club de race en 1888 :
« Je suis de race belge, petit, fort, fidèle, malin et courageux. »
Le Schipperke en France
C’est en 1920 qu’un Angevin Mr Ernest Robert (des Lutins Noirs) entreprit sérieusement l’élevage de la race. A la base de sa production on trouve le champion Tac, (d’origine belge) . Par la suite il continua d’importer de Belgique d’excellents sujets qui lui permirent une production de qualité.
En 1924, son voisin Mr Georges Arin (de Ker Mano) principalement éleveur de bouviers, séduit par la gentillesse et l’allure délurée des schipperkes, en acquit quelques sujets et se mit à en élever.
Sous l’impulsion de Mr Ernest Robert et Mr Georges Arin « Le Schipperke Club de France » est crée au printemps de 1928.
Son premier président fut le Dr Bourdais (de Pen Luhern). Pour raison de santé, il démissionna en 1929.Le Dr Vet. Alexis (de Valençay) lui succéda, et resta en fonctions jusqu’à son décès. Puis ce fut E.Robert, doyen d’age qui assuma la présidence du Schipperkes- Club de France, jusqu’à 1973.
Les premiers éleveurs
Vers 1930, un Lillois, A.de Keyser (des Fortifs) fit l’élevage de nos petits chiens avec beaucoup de succès.
Vers 1950, Mme Hévin (du Bord des Etangs) donna une importante impulsion à l’élevage français en important d’excellents sujets américains de chez Miss Ormiston (of Kelso), et belges de chez Fl. Verbanck (de Royghem).1973 est l’année de l’union fraternelle de deux des plus anciennes races Belges, le Club Français du Chien de Berger Belge acceptant par une fédération des deux clubs de prendre en charge administrativement le Schipperkes-Club de France, formule qui garanti à chaque groupement son autonomie. C’est la première réunion d’Associations de races créée en France.
La présidence du Schipperkes Club est actuellement assurée par Madame Andrée Beillault.
Le standard du Schipperke
ORIGINE : Belgique.
DATE DE PUBLICATION DU STANDARD OFFICIEL EN VIGUEUR : 28.07.2009.
UTILISATION : Petit chien de garde et de compagnie.
FCI-CLASSIFICATION : Groupe 1 Chiens de berger et de bouvier (sauf chiens de bouvier suisses).
Section 1 Chiens de berger .
Sans épreuve de travail.
BREF APERCU HISTORIQUE : En dialecte flamand Schipperke veut dire « petit berger ». L'ancêtre commun des Bergers Belges et des Schipperkes serait un chien de berger, de race ancienne, généralement noir et assez petit, appelé “Leuvenaar”. Son origine remonte au XVIIe siècle. Vers 1690 le Schipperke était le chien favori des gens du peuple et des savetiers bruxellois du quartier Saint-Géry, qui organisaient des concours pour faire admirer les colliers en cuivre ciselé dont ils paraient leurs chiens. On amputait sa queue entièrement, une mode datant déjà, paraît-il, du XVe siècle. Il était réputé comme chasseur de souris, rats, taupes et autres nuisibles. Le Schipperke fut exposé pour la première fois en 1882, dans la ville de Spa. Il fut mis à la mode par la reine Marie-Henriette de Belgique.
Son introduction en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis date de 1887. Le premier standard fut établi en 1888 par le club responsable de la race, fondé la même année, et qui est le plus ancien club de race en Belgique. Au cours des années il a bien fallu se mettre à la tâche pour unifier le type. A l'époque, en effet, on parlait des variétés d'Anvers, de Louvain et de Bruxelles.
ASPECT GENERAL :
Lupoïde, le Schipperke est un berger sous un format réduit, mais très solidement bâti.
Sa tête est cunéiforme, au crâne assez développé et museau relativement court. Son corps est harmonieux, court, assez large et trapu, mais les membres ont une ossature fine. Sa robe est très caractéristique, bien fournie et à poil droit, formant collerette, crinière, jabot et culottes, ce qui lui donne sa silhouette vraiment unique. Le dimorphisme sexuel est marqué. Sa morphologie, ainsi que ses caractéristiques et son caractère de chien de berger, tout cela en petit format, explique sa grande popularité, débordant largement les frontières belges
PROPORTIONS IMPORTANTES :
- La hauteur au garrot est égale à la longueur du corps, c'est donc un chien bâti au carré.
- La poitrine est bien descendue jusqu'au niveau des coudes.
- Le museau est nettement moins long que la moitié de la longueur de la tête.
COMPORTEMENT / CARACTERE :
Un excellent petit chien de garde, « avertisseur » exceptionnel, débordant de vitalité, distant envers les étrangers. Remuant, agile, infatigable, continuellement occupé par ce qui se passe autour de lui, très mordant devant les objets dont la garde lui est confiée, très doux pour les enfants, toujours curieux de savoir ce qui se passe derrière une porte ou un objet que l'on va déplacer, trahissant ses impressions par sa voix criarde, sa crinière et ses poils dorsaux hérissés. C'est un fouineur, qui fait la chasse aux rats, taupes et autres nuisibles.
TETE :
De forme lupoïde, cunéiforme, mais pas trop allongée et suffisamment large pour être en harmonie avec le corps. Arcades sourcilières et zygomatiques modérément arquées. La transition de la région crânienne à la région faciale est visible, mais ne doit pas être trop accentuée.
REGION CRANIENNE : Front assez large, diminuant vers les yeux, vu de profil légèrement arrondi. Les lignes supérieures du crâne et du chanfrein sont parallèles.
Stop : Marqué, mais sans exagération.
REGION FACIALE :
Nez : Petit, truffe toujours noire.
Museau : S'effilant vers le nez; bien ciselé, pas trop allongé, le bout pas tronqué; longueur approximativement 40 pour cent de la longueur totale de la tête ; chanfrein rectiligne.
Lèvres : Noires, bien serrées.
Mâchoires/dents : Dents saines et bien implantées. “Articulé en ciseaux”; la denture “en tenailles” est tolérée. Denture complète, correspondant à la formule dentaire. L'absence d'une ou de deux prémolaires 1 (1 PM1 ou 2 PM1) ou d'une prémolaire 2 (1 PM2) est tolérée et les molaires 3 (M3) ne sont pas prises en considération.
Joues : Sèches, se fondant doucement dans les parties latérales du museau.
Yeux : De couleur brun foncé, petits, en amande, ni enfoncés, ni proéminents ; regard malicieux, vif et perçant; paupières bordées de noir.
Oreilles : Bien droites, très petites, pointues, triangulaires (autant que possible équilatéralement), attachées haut, mais pas trop rapprochées, fermes, excessivement mobiles.
COU : Fort, puissamment musclé et semblant très volumineux par les poils abondants de la collerette, de longueur moyenne, bien dégagé, bien porté et plus redressé quand il est attentif, le bord supérieur légèrement arqué.
CORPS : Court et large, donc trapu, mais pas excessivement volumineux ou lourdaud, idéalement inscriptible dans un carré, donc la longueur depuis la pointe de l'épaule jusqu'à la pointe de la fesse approximativement égale à la hauteur au garrot.
Ligne du dessus : La ligne supérieure du dos et du rein est droite et bien tendue, souvent légèrement montant de la croupe vers le garrot.
Garrot : Très accentué et semblant plus relevé encore à cause de la crinière.
Dos : Court, droit et fort.
Rein : Court, large et râblé.
Croupe : Courte, large et horizontale ; la partie postérieure de la croupe, donc la jonction entre la croupe et les pointes des fesses, est harmonieusement arrondie, ce qui est appelé “derrière de cochon d'Inde”.
Poitrine : Bien descendue jusqu'au niveau des coudes ; large de face et derrière les épaules, donc les côtes bien arquées ; de profil, le poitrail bien en saillie.
Ligne du dessous : Le dessous de la poitrine bien descendu, atteignant les coudes; harmonieusement et légèrement montant vers le ventre, qui est modérément relevé, ni avalé, ni levretté.
QUEUE :
Attachée haut. Certains chiens naissent anoures (complètement sans queue) ou avec une queue rudimentaire ou incomplète (queue courte ou moignon de queue). Ils ne peuvent être pénalisés de ce fait. Une queue naturelle (atteint au moins le jarret) est de préférence tombante au repos et peut être relevée lorsque le chien est en mouvement, dans le prolongement de la ligne du dessus, de préférence sans la dépasser. La queue enroulée ou portée sur le dos est acceptée.
MEMBRES :
D'ossature fine et se trouvant bien en dessous du corps.
MEMBRES ANTERIEURS :
Vue d'ensemble : Les antérieurs sont d'aplomb vus de tous les côtés et parfaitement parallèles vus de devant ; leur longueur du sol aux coudes est à peu près égale à la moitié de la hauteur au garrot.
Epaules : Longues et bien obliques, angulation de l'épaule normale. Bras : Longs et suffisamment obliques.
Coudes : Fermes, ni décollés, ni serrés.
Avant-bras : Droits, vus de face assez espacés.
Carpes (Poignets) : Fermes et effacés.
Métacarpes : Assez courts, vus de face dans le prolongement des avant-bras, de profil tout au plus très légèrement inclinés.
Pieds antérieurs : Petits, ronds et serrés (“pieds de chat”); les doigts cambrés; les ongles courts, forts et toujours noirs.
MEMBRES POSTERIEURS :
Vue d'ensemble : Les postérieurs doivent se trouver sous le corps et être parfaitement parallèles vus de derrière.
Cuisses : Longues, fortement musclées et à cause de l'épaisseur de la culotte semblant plus large encore.
Genou : Approximativement à l'aplomb de la hanche ; angulation du genou normale.
Jambes : Approximativement de même longueur que les cuisses.
Jarrets : Bien angulés, sans exagération.
Métatarses : Plutôt courts ; la présence d'ergots n'est pas souhaitée.
Pieds postérieurs : Comme les pieds de devant, ou un rien plus longs.
ALLURES :
Les allures, au trot, sont souples, fermes, avec une amplitude moyenne et une bonne poussée des postérieurs, le dos demeurant horizontal et les membres se mouvant parallèlement ; le mouvement des antérieurs doit être en harmonie avec celui des postérieurs et les coudes ne doivent pas décoller. A plus grande vitesse, les membres convergent.
PEAU :
Bien tendue sur tout le corps.
ROBE
Poil : Le poil de couverture est abondant, dense, droit, suffisamment dur, de texture assez ferme, donc sec et résistant au toucher, formant avec le sous-poil doux et serré une excellente protection. Poil très court sur les oreilles et court sur la tête, le devant des antérieurs, les jarrets et les canons postérieurs. Sur le corps poil de longueur moyenne et couché. Autour du cou poil beaucoup plus long et plus écarté, à commencer du bord extérieur des oreilles, formant, surtout chez le mâle, mais aussi chez la femelle, une “collerette” large et très typique (poils longs autour du cou, en épi de chaque côté), une “crinière” (poils longs sur la région supérieure du cou, s'étendant jusque sur le garrot et même les épaules) et un “jabot” (poils longs sur la région inférieure du cou et sur le poitrail, s'étendant entre les antérieurs et se terminant progressivement sous la poitrine ).
Sur l'arrière des cuisses, des poils longs et abondants, qui recouvrent la région anale et dont les pointes sont dirigées d'une manière très typique en dedans, forment la “culotte”. La queue est garnie d'un poil de la même longueur que celui du corps.
Couleur : Noir zain. Le sous-poil ne doit pas être absolument noir, mais peut aussi être gris foncé s'il est complètement caché par le poil de couverture. Un peu de gris, p. ex. au museau, dû à l'âge, est toléré.
TAILLE ET POIDS
Poids :
De 3 à9 kg . Un poids moyen de 4 à7 kg est recherché.
DEFAUTS :
Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien.
- Aspect général : Lourdaud, manquant de substance ; bas ou haut sur pattes ; corps allongé, inscriptible dans un rectangle.
- Tête : Trop allongée ou trop courte. Lignes du crâne et du chanfrein non parallèles, aspect du renard; arcades sourcilières ou zygomatiques trop saillants.
Région crânienne : Trop étroite, front trop arrondi ou bombé ( “ en pomme ” ).
Museau : Trop allongé, pincé ; épais, tronqué ; chanfrein busqué.
Dents : Incisives mal rangées ou mal implantées.
Yeux : Grands, ronds ou proéminents, couleur claire (“noisette” est encore acceptable).
- Corps :
Poitrine : Etroite, plate, cylindrique ; pas assez descendue.
Croupe : Longue, inclinée, surélevée, arrondi discontinu du
bord postérieur (transition croupe-arrière des cuisses).
- Membres : Membres trop peu ou exagérément angulés.
- Allures : Mouvement serré, foulées trop courtes, trop peu d'impulsion, ligne du dessus incorrecte en action (mauvaise transmission par le dos), mouvement relevé des antérieurs ou sautillant des postérieurs.
- Robe :
Qualité du poil : Trop court (ras), trop long, peu fourni, doux ou soyeux, ondulé, trop couché à plat sur le corps ou pendant ; trop peu ou pas de collerette, crinière, jabot ou culotte (défaut plus grave chez le mâle, surtout le manque de collerette). Insuffisance de sous-poil.
Couleur du poil : Reflets gris, brunâtres ou roussâtres dans le poil de couverture. Quelques poils blancs occasionnels p. ex. aux doigts.
- Caractère : Apathique ou craintif.
DEFAUTS GRAVES :
- Dents : Manque d'une incisive (1 I), de trois prémolaires 1 (3 PM1) ou de deux prémolaires 2 (2 PM2).
DEFAUTS ENTRAINANT LA DISQUALIFICATION :
• Chien agressif ou peureux.
• Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d'ordre physique ou comportemental sera disqualifié.
• Absence de type racial.
• Prognathisme supérieur ; prognathisme inférieur, même sans perte de contact (articulé inversé) ; occlusion croisée ; bouche tordue ; absence d'une canine (1 C), d'une carnassière supérieure (1 PM4) ou inférieure (1 M1), d'une molaire (1 M1 ou1 M2, sauf les M3), d'une prémolaire 4 (PM4 inférieure), d'une prémolaire 3 (1 PM3) plus une autre dent, ou au total de quatre dents ou plus (sauf les quatre prémolaires 1).
• Dépigmentation de la truffe, des lèvres et des paupières.
• Oreilles tombantes ou demi-droites.
• Poil long et doux ou soyeux, donc une robe manifestement de type “poil long” ; franges de poils longs aux oreilles, à l'arrière des membres, etc ; absence totale de sous-poil.
• Couleur : Toute couleur du poil de couverture autre que noir (excepté les reflets gris, brunâtres ou roussâtres) ou avec de très petites taches blanches, même aux doigts.
• Poids nettement en dehors des limites prescrites.
N.B .: Les mâles doivent avoir deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum.